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Pierre Janet:
«D’une manière plus générale peut-on séparer avec précision les fonctions physiologiques et les fonctions psychologiques? Les troubles névropathiques [...] sont l’expression de l’activité de tout l’organisme, de sa croissance, de son évolution, de son involution. [...] La psychologie n'est pas indépendante de la physiologie, mais elle réclame une physiologie plus délicate, plus profonde que celle de la digestion ou de la respiration. L'étude des maladies nerveuses et mentales loin de pouvoir se passer des connaissances physiologiques et médicales réclamera de plus en plus une physiologie et une médecine bien plus approfondies.» (Pierre Janet, 1923, La médecine psychologique, III.II.2, p. 151)
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Lamarck: l'acomodation biologique
«Le point essentiel à considérer est que, dans tout système d’organisation animale, la nature ne peut avoir qu’un seul moyen à sa disposition, pour faire exécuter aux différents organes les fonctions qui leur sont propres.» (Jean-Baptiste de Lamarck, 1809, Philosophie Zoologique, III, Introduction, p. 464)
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L'âme chez Descartes
« Art. 30. Que l’âme est unie à toutes les parties du corps conjointement. …On ne peut pas proprement dire qu’elle soit en quelqu’une de ses parties à l’exclusion des autres, […] elle est d’une nature qui n’a aucun rapport à l’étendue ni aux dimensions ou autres propriétés de la matière dont le corps est composé; mais seulement à tout l’assemblage des organes. » (René Descartes, 1649, Les passions de l’âme, p. 58)
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« Le bon sens est la chose au monde la mieux partagée :
«car chacun pense en être si bien pourvu, que ceux mêmes qui sont les plus difficiles à contenter en toute autre chose n’ont point coutume d’en désirer plus qu’ils n’en ont. » (Descartes, 1637, Discours de la Méthode pour bien conduire sa raison et chercher la vérité dans les sciences, I)
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"A mesure que l'homme s’est répandu dans les différentes contrées du globe, qu’il s’y est multiplié,"
"qu’il s’est établi en société avec ses semblables, enfin, qu’il fit
des progrès en civilisation, ses jouissances, ses desirs, et, par suite, ses besoins,
s’accrurent et se multiplièrent singulièrement ; ses rapports avec les autres
individus et avec la société dont il faisait partie, varièrent, en outre, et
compliquèrent considérablement ses intérêts individuels. Alors, les penchans qu’il
tient de la nature, se sous-divisant de plus en plus comme ses nouveaux besoins
parvinrent à former en lui et à son insu, une masse énorme de liens qui le
maîtrisent presque partout, sans qu’il s’en aperçoive."
(Lamarck, Histoire Naturelle des Animaux sans Vertèbres, vol. 1, 1815 : 278)